Le aye-aye
Seul représentant de son espèce encore existant, le aye-aye suscite cependant beaucoup de
controverse concernant sa place dans la classification. Possédant deux grosses incisives
comme les rongeurs , les systématiciens ont du mal à choisir entre primate ou rongeur.
C'est une espèce endémique de l'Île de Madagascar, c'est à dire qu'on ne le trouve nul par
ailleurs. Ce lémurien possède un immense doigt (annulaire si on le compare à l'homme) il
tape ainsi les troncs d'arbres, quand ça sonne creux il ronge le bois grâce à ses dents et va
chercher la larve ou l'insecte avec son doigt. Chose rare pour un primate, il possède des
griffes qui servent à grimper aux arbres. Ses grandes oreilles nuent détecte le moindre son
d'insecte volant. Le aye-aye peut manger des fruits. Nocturne, ses gros yeux lui servent à
voir dans la pénombre. Son habitat est réduit par la déforestation, c'est pourquoi on trouve
quelques individus dans les zones cultivées.
Plutôt solitaire, on sait aujourd'hui que les territoires s'entrecoupent et que la
nuit venue, il peut y avoir des contacts amicales. La femelle n'a qu'un seul petit
tout les deux ou trois ans, la gestation dure environ 160 jours, le petit et la
mère vivent dans un nid de feuilles. Une fois adulte un aye-aye peut mesurer
40 centimètres, la queue est un peu plus grande, et sa masse peut atteindre
5 kilogrammes. Il pourra vivre une vingtaine d'années.
Ce primate se déplace verticalement par petit bon, il peine quand il veut se
déplacer horizontalement, et c'est pourquoi il descend rarement au sol pour
changer d'arbre.
Animal nocturne, discret, et en voie d'extinction, le aye-aye est mal connu.